Petite ceinture

En 1996 un ami vidéaste, François Godard, m’a suggéré d’aller voir du côté du chemin de fer de la petite ceinture de Paris. D’après lui, cela pouvait être un bon sujet pour ma peinture. Puis, dans la foulée, il m’a donné un plan de toutes les entrées cachées de cette friche industrielle interdite.
Un peu pour lui faire plaisir, j’y suis allé. Je me suis vite rendu compte que cet endroit ne me plaisait pas. Les seringues et les détritus ce n’est pas mon truc.
En arrivant dans le très sombre et poussiéreux tunnel Vercingétorix vers la porte d’Orléans, un rayon de soleil illuminant le vert fluo d’un très jeune arbre me fit irrésistiblement penser à Fragonard et Hubert Robert dessinant dans les ruines de Rome.
C’était fait; j’avais trouvé une bonne raison pour peindre. Car cela me reliait au passé de la glorieuse peinture classique, et au futur, par l’actualité politique qui devait décider de l’avenir de cette petite ceinture.
J’ai fait une cinquantaine de tableaux sur ce sujet.
En 1997 ils furent exposés à la mairie du XXe.